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L’équilibre du modèle économique d’une concession automobile repose sur deux piliers fondamentaux : la vente de véhicules et l’après-vente. Aujourd’hui, lors de Planète Auto au CNIT - Paris La Défense, les Concessionnaires du CNPA font face à l’avenir, en présentant l’étude commandée au cabinet TCG qui dresse le panorama du marché de l’Après-Vente en France en 2020.

LE MARCHE GLOBAL DE L’APRES-VENTE EN 2020 : UN MARCHE ATTENDU A LA BAISSE


Baisse du kilométrage moyen parcouru, stabilité du parc, espacement de l’entretien préconisé et baisse continue de la sinistralité… une baisse globale du marché en nombre d’opérations est à attendre, de l’ordre de 16% à l’horizon 2020.
En valeur, cette baisse sera en partie freinée  par :
-    l’augmentation prévisible du taux de la main d’œuvre liée à la complexification des opérations à réaliser
-    l’augmentation probable du prix des pièces de rechange, plus complexes et donc plus coûteuses.
Au global, le marché passerait ainsi sous la barre des 30 milliards d’€ en 2020, soit une baisse d’environ 9% par rapport à 2010.

Maintenance et Réparation : au premier rang de la baisse du marché


L’activité Maintenance & Réparation est la plus fortement marquée par une baisse des volumes d’intervention de l’ordre de 25 %. Seul le marché des pneumatiques progresse, stable en volume mais croissant en valeur.

Collisions et bris de glace : augmentations en vue

Si les baisses de collision provoquaient une contraction du marché d’environ 15 % en volume, l’augmentation des pièces de carrosserie ou des ingrédients de peinture compenserait la baisse en volume du marché : il devrait ainsi peser plus de 7 Milliards d’€ à l’horizon 2020.

La famille des bris de glace se taillera la plus belle progression. Elle augmente de plus de 30 % en valeur à 2020, sous l’effet notamment de la communication des chaînes spécialisées et de la sophistication des pare-brises.

LES ACTEURS DE L’APRES-VENTE EN 2020, QUI SERONT LES GAGNANTS ?

Le nombre de  réparateurs indépendants hors réseaux devrait diminuer fortement. Ils opteront majoritairement pour une franchise multimarque, apportant les moyens nécessaires pour faire face aux évolutions technologiques des véhicules, à la modification du comportement des clients et aux changements de stratégie des autres acteurs.

Le nombre de sites gérés par les concessionnaires restera stable au total, pour des impératifs évidents de maillage du territoire, en vente aussi bien qu’en service.
Les marques généralistes tenteront probablement de conserver un réseau secondaire conséquent, malgré une décroissance naturelle. Au final, la baisse du nombre d’agents devrait être de l’ordre de 10% d’ici 10 ans, contre plus de 30% sur la période 2000-2010.

Les centres autos, les chaînes de réparation rapide et les spécialistes du pneu seront de plus en plus nombreux dans les 10 ans qui viennent. Armés dans leurs approches marketing et réseaux, ils seront les plus performants pour renforcer leur présence en segmentant leur offre. Sites de vente en ligne, centres low-costs dédiés aux véhicules anciens et offres spécialisées réservées aux clients flottes continueront de se développer.

VERS UN NOUVEAU MODELE ECONOMIQUE ?

La pression concurrentielle exercée par les différents acteurs pour préserver leur volume d’affaire va s’accroître. La bataille promet d’être particulièrement féroce sur le segment des véhicules de 0 à 8 ans :
•    Les centres autos et spécialistes concurrençant les acteurs traditionnels.
•    Les concessionnaires tentant de gagner des parts de marché sur les véhicules anciens, suivant ainsi la tendance de leur parc.
•    Les indépendants luttant pour conquérir des parts sur les premières tranches d’âge et s’adapter aux évolutions technologiques et règlementaires.

Dans ce marché sous tension, les technologies de l’information et les motorisations hybrides et électriques agiront comme catalyseur du changement. Les contraintes sont évidentes, mais de réelles opportunités seront à saisir.

NOUVEAUX VEHICULES ELECTRIQUES / HYBRIDES ET APRES VENTE : UN MODELE ECONOMIQUE A REPENSER ?

Le poids des nouveaux véhicules électriques et hybrides devrait rester limité dans le parc automobile français en 2020, même en considérant les hypothèses de développement les plus optimistes. Il est par ailleurs certain que la technologie du tout électrique engendra une baisse drastique du nombre d’heures d’atelier générées.

Pour autant, les clients de ces nouveaux véhicules demanderont des garanties quant à la qualité et à la continuité du service après-vente. Il appartiendra donc aux réseaux agréés par les Constructeurs d’être très vigilants sur l’évolution du marché de ces nouvelles technologies : leurs ateliers en seront les premiers impactés et leur modèle économique sera sans doute à repenser fondamentalement.

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