Le projet de loi Climat et Résilience, une opportunité d’intégrer plus fortement la mobilité partagée dans les politiques de mobilité

Les loueurs de courte durée portent des propositions vertueuses et ambitieuses dans le cadre du Projet de Loi Climat, pour que la mobilité partagée joue pleinement son rôle de levier pour accompagner le report modal. Rappelons que chaque voiture louée et partagée remplace l’équivalent de 8 voitures, favorisant une logique d’usage et de mobilité durable, et participant à la diminution de la congestion en zone urbaine. Les acteurs de la mobilité partagée proposent ainsi d’introduire la location électrique dans le Forfait Mobilité Durable (FMD) aux côtés de l’autopartage - le FMD représente un outil vertueux en faveur de l’accélération des mobilités partagées et des mobilités douces pour les trajets domicile-travail. Afin de contribuer à ces objectifs, les loueurs proposent également d’intégrer la location de courte durée aux voies dédiées, à l’instar des acteurs du covoiturage, mais aussi au développement des parkings relais dans les plans de mobilité. Cela permettrait aux autorités organisatrices de mobilité de favoriser l’entrée et la sortie dans les villes, avec l’appui de véhicules partagés, en lien avec le transport public, et de renforcer le transport multimodal.

Il est important de soutenir ces acteurs économiques clé de la mobilité partagée, qui s’inscrivent dans une démarche responsable de transition écologique, et qui contribuent très fortement au rayonnement de l’industrie touristique nationale, accueillant chaque année près de 15 millions de clients pour une contribution à la richesse nationale de l’ordre de 3,5 milliards d’euros par an. Les acteurs de la location de voiture représentent à eux seuls un parc roulant annuel moyen de 300 000 voitures et utilitaires.

Rappelons que la crise sanitaire a eu un impact significatif sur l’activité et l’emploi dans ce secteur, avec un taux de réservation chutant de -95% (calculée sur la base N-1) lors du pic de la crise (étude DATANEO). Aujourd’hui, les loueurs connaissent toujours une baisse d’activité préoccupante avec un taux de -49% et la situation demeure très délicate.

La location, un levier majeur d’accélération de l’électromobilité en France

Les loueurs ont accéléré fortement la transformation de leurs flottes en investissant dans des véhicules électriques et des infrastructures de recharge. Ils représentent ainsi un prescripteur en matière d’accès et de promotion du véhicule électrique : la location de véhicule permet aux consommateurs de tester des véhicules électriques, et ainsi de développer leur attractivité auprès des usagers. Pleinement engagés, les loueurs ont ainsi proposé aux pouvoirs publics de travailler sur un dispositif de soutien à la demande de location électrique de courte durée, qui pourrait prendre la forme d’un chèque ciblé location électrique, à l’instar d’autres dispositifs existants tels que le « coup de pouce vélo ». Parallèlement, les loueurs plaident pour le maintien du bonus à 5 000€ pour les entreprises au second semestre 2021, alors que celui-ci devrait passer à 4 000€ au 1er juillet. Il est en effet essentiel de maintenir un montant d’aide suffisamment attractif pour les personnes morales, lorsqu’on sait que les entreprises contribuent pour 50 % à l’achat de véhicules neufs en France – les loueurs représentent à eux seuls 12 % des immatriculations de voitures en France.

C’est également dans cet objectif que le secteur est mobilisé pour accélérer le déploiement de bornes de recharge. Selon les projections, le secteur de la location de voitures courte durée a une capacité de déploiement de plus de 2500 bornes électriques. Le maillage territorial des agences de location, ainsi que l’expertise des professionnels, représentent un atout incontournable pour permettre une couverture maximale sur l’ensemble du territoire national du déploiement des infrastructures de recharge électrique.

Pour permettre un déploiement optimal, le secteur a besoin d’être accompagné pour lever les freins opérationnels propres à son offre et à son business model. En effet, le métier de la location courte durée est basé sur un taux d’utilisation élevé de véhicules neufs avec des rotations rapides entre chaque client. Les kilométrages et les trajets sont très variés. C’est pourquoi, les agences comme les clients ont besoin d’avoir accès à un système de recharge fonctionnel et adapté. Les agences sont situées dans des endroits clé tels que les aéroports, les gares et les centres-villes, où ils occupent des parkings opérés par des sociétés tierces.

La location courte durée travaille ainsi à l'électrification progressive de son parc et à favoriser un soutien financier et un soutien logistique dédié à l'électrification de la location, qui représente un levier essentiel pour construire un marché récent de voitures électriques d'occasion et permettre un accès plus large et plus abordable à la mobilité électrique en France.

> À propos du CNPA et des métiers de la Mobilité Partagée

Le Conseil National des Professions de l’Automobile représente la 5ème branche économique de France avec 150 000 entreprises de proximité et 500 000 emplois non délocalisables. Le CNPA défend l’intérêt général des services de l’automobile en animant une dynamique de filière et en développant une approche prospective sur des thèmes communs à tous les métiers de la mobilité tels que l’activité économique, l’emploi, les nouvelles technologies, le développement durable ou encore l’économie circulaire.

Les métiers de la Mobilité Partagée regroupent les sociétés internationales, nationales ainsi que les nombreux franchisés et indépendants de la location courte durée de véhicules et de l’autopartage.

Contact presse :