La marge des distributeurs ?

Cette dernière n’est aucunement en cause, puisqu’elle est contractuelle entre l’enseigne et le gérant d’une station-service. Elle se situe selon les contrats entre 1,5 cts et 4 cts par litre et ce, quel que soit le cours du baril.

Ce ne sont donc pas les distributeurs qui profitent de la hausse.

Au contraire !

La hausse des prix des carburants joue clairement en défaveur des distributeurs hors grandes et moyennes surfaces. En effet, contrairement à la grande distribution, ils ne peuvent pas vendre le carburant en prix d’appel et à chaque nouvelle hausse, l’écart se creuse entre les tarifs supermarchés et ceux des stations-services traditionnelles.

De 33 000…. A 5 500 !

Et cela a en effet un impact sur le maillage territorial : ces stations étaient 33 000 au milieu des années 1980. Elles ne sont plus que 5 500 aujourd’hui. En profitent-elles pour augmenter les tarifs ? Non ! Sinon elles perdraient encore en compétitivité par rapport aux supermarchés.

Comme elles ne sont plus en capacité de se maintenir grâce à la vente de carburants, les stations-service tentent de diversifier leurs activités en proposant des services de proximité dans les zones rurales ou péri-urbaines… là où la grande surface n’ira jamais.

Le risque, si elles disparaissent, est de laisser la vente de carburants uniquement aux mains de la grande distribution… avec pour le coup un impact prévisible en matière de concurrence et à terme, de prix !

 

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