Le CNPA était représenté par Christine Chauvet, présidente départementale Éducation et Sécurité Routières et Philippe DEBOUZY, président du métier Agents de marque et Réparateurs indépendants.
Etaient également présents le sous-préfet du Val de Marne, le délégué du Bureau de l'éducation routière, le Chargé des routes, un député, un représentant de la Chambre de commerce.
 
L'intervention du CNPA portait sur les sujets suivants :
 
Remplacement des véhicules de formation :
 
De nombreuses écoles de conduite qui doivent renouveler leurs véhicules de formation et se heurtent au refus des organismes de financement des constructeurs qui considèrent que le métier est dégradé.Or, sans ce renouvellement, les professionnels ne peuvent plus travailler puisque les voitures sont la matière première de leur activité.
 
Le CNPA a proposé au Ministre que la Banque Publique d'Investissement (BPI) puisse réassurer les écoles de conduite auprès de ces organismes, pour acter ce renouvellement indispensable à l'enseignement.
 
La garantie financière :
 
De nombreux assureurs, à l'instar des constructeurs, hésitent à renouveler la garantie financière des écoles de conduite, considérant que leur bilan n'est pas bon. Or ce résultat n'est pas le fait du professionnel mais de son environnement (concurrence déloyale des plateformes, travail illégal de pseudo enseignants travaillant sans agrément et proposant des leçons sur Internet, manque de places, confinement...).
Le refus de renouveler cette garantie financière est préjudiciable, puisque cette garantie financière est indispensable pour l'octroi ou le maintien du label école de conduite. Sans label, l'école de conduite ne peut pas proposer à ses élèves le dispositif de financement du permis à un euro par jour.
 
Comme pour le renouvellement des véhicules, il est important que le ministère de l'Economie puisse proposer une réassurance pour le renouvellement de la garantie financière via la BPI ou un autre mécanisme qui permette aux écoles de conduite de sortir de cette impasse.
 
L'acquisition de véhicules propres par les écoles de conduite :
 
A l'heure de la transition écologique, il faut accompagner les écoles de conduite pour qu'elles puissent acquérir des véhicules électriques ou hybrides car elles ne disposent d'aucune aide ou financements pour l'acquisition de véhicules de formation propres. Alors que le Gouvernement souhaite que l'on puisse acquérir des véhicules plus propres, les écoles de conduite payent moins chère l'acquisition d'un véhicule diesel (considéré comme plus polluant) que celle d'un véhicule hybride, alors que le coût devrait être le même, quel que soit le type de véhicule.
 
La reprise de la préparation à l'épreuve théorique générale (ETG) en présentiel :
 
Alors que certaines formations théoriques et les stages de récupérations de points sont de nouveaux autorisés en présentiel, les professionnels ne comprennent pas pourquoi la préparation à l'ETG n'est toujours pas possible dans les salles de cours, alors que les écoles de conduire appliquent depuis la fin du premier confinement, un protocole sanitaire stricte. Ainsi, soit on réouvre les salles de code, soit on verse aux écoles de conduite de proximité qui sont empêchées de faire de la préparation à l'ETG, une indemnisation pour le manque à gagner qu'elles subissent.
 
Nos propositions ont été particulièrement bien accueillies par le Ministre qui a assuré à nos représentants qu'il allait examiner toutes nos propositions avec la plus grande attention. Il a annoncé qu'une commission de travail allait être créée à Bercy dont l'objectif est la modernisation de l'école de conduite et l'obtention des financements pour sortir les écoles de conduite de proximité des difficultés qu'elles rencontrent depuis cinq ans.
 
Les représentants nationaux des organisations professionnelles seront reçues en janvier par le Ministre, dans le cadre d'une commission de travail spécifique pour les écoles de conduite, dont l'objectif est la modernisation de l'école de conduite et l'obtention des financements pour sortir les écoles de conduite de proximité des difficultés qu'elles rencontrent depuis cinq ans.
 
Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons plus d'éléments à ce sujet.