La cotation de la Banque de France a été au cœur de la crise sanitaire puisqu'elle a servi de condition à l'obtention ou non du PGE. Pour rappel, cette cotation - allant de 3++ à 9 - permet de mesurer la santé économique et financière d'une entreprise et d'évaluer la probabilité de défaut à l'horizon d'un à trois ans. Chaque année, la Banque de France passe au crible près de 260.000 entreprises qui réalisent plus de 750.000 euros de chiffre d'affaires, en se basant à la fois sur leur bilan et leurs perspectives. Selon la note attribuée, les entreprises se voient accorder ou refuser des prêts. Pour les entreprises qui réalisent moins de 750.000 euros de CA, les banques ont leur propre système de notation.
 
Avec les bilans qui vont progressivement arriver à partir d'avril, affichant moins de chiffre d'affaires, moins de rentabilité et un endettement en hausse suite à la crise sanitaire, de nombreuses entreprises craignent une dégradation de leur notation Banque France.
 
La Banque de France a souhaité rassurer les entreprises en déclarant qu'elle ne procèderait pas à une dégradation systématique de cotations des entreprises. L'objectif de l'institution est de "favoriser le financement de l'économie, de s'inscrire dans le plan de relance du Gouvernement et de ne pas casser le thermomètre". Cette bienveillance va se poursuivre pour la prochaine campagne de notation, qui débutera vers le mois d'avril. « Les analystes de la Banque de France auront pour consigne de tenir compte des capacités de rebond des entreprises » a fait savoir le Directeur des entreprises à la Banque de France. Afin de recueillir un maximum d’informations, la Banque de France adressera un questionnaire aux entreprises, qui devront indiquer quelles sont leurs perspectives de reprise et de rebond de chiffre d’affaires.
 
Nous relayons, avec le MEDEF et la CPME en particulier, les inquiétudes des entreprises auprès de la Banque de France. A ce stade des échanges, et s'agissant des premières estimations des notations pour la prochaine campagne, la Banque de France se veut rassurante. Les aides de l’État (PGE, Fonds de solidarité, etc.) ont globalement permis de limiter les incidents de paiements des TPE en 2020 (-30 % d'incidents de paiement observés), ce qui signifie qu'il n'y aura pas de dégradation systématique pour ces entreprises. S'agissant des PME, qui n'ont pas eu d'incidents de paiement mais qui auront des comptes dégradés en 2020, la Banque de France tient à rassurer en indiquant que si dégradation de la cotation il y a, celle-ci ne sera que légère et non brutale. Ce ne sont évidemment que des estimations observées au niveau macroéconomique, des entreprises pourront voir leur cotation baisser selon les cas et certains secteurs les plus touchés.
 
Nous reviendrons vers vous avec des éléments d'informations plus détaillés et formalisés sur le sujet.
 
Dans l'attente, le MEDEF conseille aux entreprises concernées, qui sont en mesure de fournir des états intermédiaires de leurs comptes à les transmettre à la Banque de France jusqu'au début de la campagne de notation, lorsque ces éléments comptables sont encourageants et témoignent d'un redémarrage de l'activité de l'entreprise.
 
Enfin, sachez que nous avons actualisé nos tableaux de synthèse des mesures économiques et sociales adoptées dans le cadre de la crise sanitaire, ainsi que notre foire aux questions.
 
Ils peuvent être téléchargés sur cnpa.fr :
 

 

Très cordialement,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national
 

 

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