Révision du plan d'urgence

Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ont dévoilé les grandes lignes du nouveau budget rectificatif qui sera dévoilé mercredi prochain en Conseil des ministres.

Le déficit public est désormais attendu à 7,6 % du PIB, tandis que la dette pourrait grimper à 112 % du PIB fin 2020.

Le plan d'urgence de soutien à l'économie est désormais évalué à 100 milliards - contre 45 milliards annoncés initialement, dont :
- environ 50 milliards de mesures de trésorerie - report de charges fiscales et sociales et remboursement de crédits d’impôt) ;
- environ 30 milliards de mesures budgétaires -  chômage partiel, dépenses de santé, etc. ;
- 20 milliards alloués à des prises de participation de l’État dans les entreprises stratégiques en difficulté (compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État »).

Le fonds de solidarité voit sa dotation passer de 1 à 6 milliards. Un arrêté publié le 10 avril l’abonde à hauteur de 103 millions d’euros. Bercy est toujours en discussion avec les régions quant au montant de leur participation à ce fonds.

Nouveauté : les « entreprises en difficulté, en sauvegarde ou en redressement judiciaire » pourront désormais bénéficier du fonds, et le plafond du forfait complémentaire de 2 000 euros attribué au cas par cas par les régions est relevé à 5 000 euros.

A noter que certaines entreprises ont proposé d'abonder ce fonds ; il y a également les assureurs qui ont déjà versé 100 millions d'euros et dont le Gouvernement "attend davantage".

> Le nouveau montant provisionné pour le chômage partiel est de 20 milliards (contre 8,5 milliards dans le précédent PLFR).

> Le Fonds de développement économique et social (FDES), qui finance des prêts directs de l’État pour les grosses PME et ETI voit ses moyens passer de 75 millions à 1 milliard d’euros.

> Les nouvelles dépenses exceptionnelles pour la santé passent de 2 à 7 milliards.

Enfin, les ministres ont rappelé que pour les grandes entreprises qui font plus de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires, le prêt garanti et le report de charges ne seront accordés que si l’entreprise a renoncé à son dividende.

"Le redressement économique sera long, difficile et coûteux. Il demandera des efforts de la part de tous les Français."
"Certains secteurs comme le tourisme, l'aéronautique ou l'automobile demanderont des plans spécifiques à la sortie de la crise."

Lien vers l'interview des Echos : https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/exclusif-coronavirus-gerald-darmanin-et-bruno-le-maire-e-plan-durgence-revise-a-100-milliards-deuros-1193765

Bon courage,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national