La Maire de Paris a présenté aujourd'hui dans Le Parisien son plan de déconfinement, que vous retrouverez sous ce lien : http://www.leparisien.fr/politique/plan-de-deconfinement-d-anne-hidalgo-seuls-15-des-ecoliers-parisiens-feront-leur-rentree-le-14-mai-04-05-2020-8310747.php

Au-delà d'une politique clairement "anti-voiture", sur laquelle le CNPA avait déjà eu l'occasion de s'exprimer avant le premier tour des élections municipales, notamment en publiant un livre blanc "la Mobilité, un droit pour tous", j'attire votre attention sur la réaction de la Fédération Nationale des Métiers du Stationnement (FNMS) que vous retrouverez ci-dessous.

La FNMS est membre associé du CNPA, et nous soutenons également à ce titre pleinement sa réaction qui concerne également nos adhérents au sein de notre branche "Parcs de Stationnement".

Depuis le premier jour de la crise sanitaire et l’annonce du confinement, la FNMS est en effet aux côtés de la Mairie de Paris pour accompagner la mise en place d’offres de stationnement adaptées aux conséquences du Covid-19. Cela s’est concrétisé dès le 16 mars par la gratuité du stationnement sur voirie d’une part et par le maintien en activité des parcs de stationnement d’autre part.
 
Cette concertation et co-construction d’une offre adaptée s’est poursuivie avec la ville pour apporter une réponse adaptée à la reprise dès le 11 mai. Ainsi, l’ensemble des adhérents exploitants de parcs en ouvrage a accepté la mise en place d’un dispositif d’ampleur pour multiplier le nombre de parcs relais aux portes de Paris, et répondre ainsi au besoin de mobilité de personnes qui ne pourraient ou ne souhaiteraient utiliser les transports en commun pour accéder à la capitale.
 
Cet accord avec la Ville de Paris rendait accessibles 30 parcs de stationnement périphériques, dits « parcs-relais », à un tarif réduit, pour les trajets domicile-travail, jusqu’à septembre 2020, au service de très nombreux franciliens.
 
Pour autant, sans aucune concertation ni information, et malgré la demande faite par les opérateurs de stationnement en date du 29 avril 2020, la Maire de Paris a présenté les conditions d’accès à ces « parcs-relais » et les aménagements envisagés dans le centre de Paris. Ces mesures suppriment la circulation dans certaines voies et perturbent ainsi l’accès et l’activité, déjà fortement impactée par la crise sanitaire actuelle, de certains parcs de stationnement. Il est clair que l’objectif est de dissuader les automobilistes à utiliser leur véhicule, alors que les transports en commun ne seront pas à pleine capacité compte tenu des mesures de distanciation.
 
Cette annonce s’inscrit contre les efforts collectifs et surtout sans concertation avec des acteurs qui cherchent depuis le premier jour à trouver une solution efficace et équilibrée, associant l’ensemble des mobilités au service des franciliens. Face à cette annonce unilatérale dont l’intérêt politique est en contradiction avec la réalité économique du secteur du stationnement, de la filière automobile et des mobilités au sens large, les membres de la FNMS sont malheureusement contraints de suspendre l’accord donné à la Ville de Paris sur les parcs-relais.

A suivre... ce sujet illustre l'importance de bâtir des politiques de mobilité pragmatiques, sans opposer les différents modes de transports entre eux, ni exclure les automobilistes - en l'occurrence franciliens. Ces "mesures barrières" punitives risquent de poser d'importants problèmes économiques et sociaux, et posent question quant à la gouvernance locale des questions de mobilités.

Bien à vous,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national

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