Le CNPA, qui représente également une branche Cycle et Motocycle, salue la démarche du gouvernement qui alloue un budget de 20 millions d’euros pour faciliter la réparation et l’entretien des vélos, jusqu’au 31 décembre 2020.

Cette démarche porte sur la réparation des vélos et sur d’autres mesures complémentaires, d'ailleurs également portées par le CNPA lors de la campagne des élections municipales.
 
Pour Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, « Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement »
 
En effet, la bicyclette pourrait fournir une solution au sein des centres urbains, notamment pour les usagers des transports en commun, dont les capacités d’accueil seront réduites. A partir du 11 mai, la plateforme https://www.coupdepoucevelo.fr sera disponible pour le grand public, qui recensera les entreprises et les associations partenaires de cette opération. Les particuliers pourront faire réparer leur vélo et 50 euros seront déduits de la facture de réparation.
 
Les professionnels peuvent dès maintenant s’inscrire sur cette plateforme pour bénéficier de l’opération.
 
Les réparateurs seront remboursés en quelques jours par le programme ALVEOLE (programme de certificats d’économie d’énergie CEE) géré par La Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) promoteur de cette initiative.

 

Quelles sont les réparations éligibles à la réduction ?

La réduction s’applique aussi bien sur le remplacement de pièces que le coût de la main d’œuvre. Toutes les opérations de réparation sont éligibles tant qu’elles permettent au vélo de rouler en toute sécurité : changement de pneus, remise en état de freins, changement du câble de dérailleur...
 
Les équipements de sécurités sont financés : antivol (type U), casque et gilet réfléchissant.
 
Les « améliorations » que le client souhaiterait apporter à son vélo et qui ne sont pas nécessaires pour rouler ne sont pas éligibles. Cette réduction ne s’applique qu’une seule fois par vélo. L’identité du client ainsi que l’identification du vélo (marque, modèle, marquage, numéro de série et photo) seront vérifiées.
 
Le particulier peut faire réparer plusieurs vélos différents et notamment ceux des personnes à charge.
 
Un modèle d’affichage de label Réparateur « Coup de pouce vélo-Réparation » à imprimer sera téléchargeable sur la plateforme Coupdepoucevelo.fr afin d’être identifiable par les personnes souhaitant réparer leur vélo. Ce label doit être obligatoirement affiché soit en devanture du local, soit sur le mur ou le bureau d’accueil.
A terme, un autocollant officiel du programme sera distribué aux réparateurs affiliés.

 

Les procédures obligatoires :
 
1) L’inscription préalable du professionnel et l’acceptation par la plateforme.
- Le détail de la procédure est disponible sur le site à l’adresse : https://www.coupdepoucevelo.fr/proc_reparateur.pdf
- Les réparateurs vélos pouvant proposer ce service sont les associations et les professionnels dont la structure a une activité principale de réparation ou de vente de cycles (selon leur code NAF/APE).
- Pour devenir réparateur affilié, vous créez votre compte sur la plateforme en renseignant vos informations légales et votre localisation. Après vérification de votre éligibilité, un mail de confirmation vous sera envoyé. Vous pouvez commencer à effectuer des réparations / révisions prises en charge par le financement Coup de Pouce Vélo Alvéole.
 
2) La demande de financement

Vous réalisez la prestation de remise en état, puis vous effectuez une remise sur facture sur la prestation hors taxe pouvant aller jusqu’à 50 € (la TVA reste à la charge du client).

Vous devez ensuite vous connecter sur la plateforme Coup de Pouce Vélo pour créer un dossier et transmettre les différentes pièces justificatives (factures, photo…).

Le programme Alvéole Coup de Pouce Vélo vérifie la conformité du dossier et rembourse le réparateur du montant de la remise sur facture via un virement hebdomadaire. Il s’agit d’un virement pour l’ensemble des remises effectuées la semaine précédente.
 
 
D’autres mesures seront déployées par le gouvernement
 
- Une prise en charge jusqu’à 60% des coûts d’installation de places de stationnement temporaire pour vélo.
- Des formations gratuites "coup de pouce remise en selle" pour apprendre à circuler en sécurité : de 1 heures d’apprentissage, individuellement ou en petit groupe, avec un moniteur expérimenté. La liste des moniteurs agréés sera accessible sur la même plateforme que le "coup de pouce réparation".
- Ce plan s’accompagne d’une accélération de la mise en place du forfait mobilités durables : le ministère de la transition écologique et solidaire prévoit l’adoption, dans les prochains jours, du décret d’application dans le secteur privé de la loi d’orientation des mobilités pour permettre la mise en place du forfait mobilités durables le plus rapidement possible. Ce forfait permet aux employeurs de prendre en charge jusqu’à 400 euros les frais de déplacement de leurs salariés sur leur trajet domicile-travail effectué à vélo (ou en covoiturage ou à l’aide d’autres services de mobilité partagée).
 
Un développement des pistes cyclables temporaires pour des trajets sécurisés
 
Les pistes cyclables temporaires constituent une solution simple et adaptée pour permettre aux cyclistes de se déplacer en sécurité en créant de nouvelles voies de circulation pour les vélos ou en élargissant des pistes cyclables existantes. Le Gouvernement prend des mesures de soutien à la mise en place de ces pistes cyclables temporaires par les collectivités territoriales :

• Soutien technique par les services de l’Etat : le Cerema, opérateur du ministère de la Transition écologique et solidaire, a diffusé des fiches pratiques à destination des gestionnaires de voirie. A la demande d’Elisabeth Borne, Pierre Serne, président du Club des villes et territoires cyclables, assure un travail de facilitation et de coordination des initiatives prises par les collectivités territoriales pour développer l’usage du vélo dans la période.

• Simplification réglementaire : la mise en place d’installations temporaires telles que des pistes cyclables temporaires et des aménagements piétons temporaires sera dispensée d’autorisations préalables, notamment des Architectes des Bâtiments de France.

• Soutien financier de l’Etat : le fonds de dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) est mobilisé par les préfets pour cofinancer des pistes cyclables temporaires au cas-par-cas avec les collectivités territoriales qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes. 

Le Gouvernement invite enfin les collectivités territoriales, en lien avec les représentants de l’État à tout mettre en œuvre pour que les cyclistes puissent circuler en sécurité, notamment en maintenant les voies vertes accessibles lorsque les conditions d’ouverture pour les cyclistes y sont remplies. Des instructions ont été transmises aux préfets en ce sens. Dans l'esprit de la loi d'orientation des mobilités, le Gouvernement appelle les autorités organisatrices de la mobilité à veiller à la cohérence et à la continuité des itinéraires aménagés temporairement pour le vélo et autres engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes électriques...) afin de proposer les conditions les plus attractives et sécuritaires pour les usagers.
 
Bien à vous,

Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national