L’assurance-crédit joue un rôle économique essentiel en couvrant les entreprises, notamment les TPE/PME, contre le risque de défaillance des clients, auxquelles elle accorde des délais de paiement.

C’est pourquoi l’Etat a pris la décision d’activer un dispositif de réassurance publique (CAP, CAP +) sur les encours d’assurance-crédit.
Vous pouvez vous reporter à cette note du CNPA : Coronavirus : assurance crédit

Or, depuis le début du confinement, il semble que les assureurs-crédit se désengagent massivement. Certains secteurs considérés par eux comme « à risque » - ce qui peut être le cas de la filière automobile - font même l’objet d’une politique systématique de radiation des couvertures.

Cette situation n’est pas admissible. Une entreprise dont la trésorerie n’est pas sécurisée est en danger. En brisant la chaîne des paiements, le risque est aujourd’hui bien réel de bloquer la reprise économique et de précipiter des entreprises déjà fragiles vers la défaillance.

La CPME vient de demander, et le CNPA se joint à elle, que les assureurs-crédit jouent le rôle qui est le leur, sans chercher à se défausser sur un dispositif public onéreux au détriment des entreprises.

Pour éviter le désastre qui se profile, il est sans doute temps de geler au début du mois de mars 2020 les notations des assureurs-crédit, dont la profession, faut-il le rappeler, est régulée par les pouvoirs publics.

Bien à vous, Xavier Horent, Délégué Général / PO. Francis Bartholomé, Président national