Le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl a reçu ce matin les représentants des organisations professionnelles représentatives de l'Education Routière. Le CNPA Education Routière est à l'initiative de cette demande d'audience.

 

Les demandes des professionnels portaient sur trois points :

- la publication des taux de réussite des établissements ;

- la rédaction d'une circulaire ministérielle pour contrer le travail illégal dans la profession ;

- la dématérialisation de la demaande de permis de conduire.

 

Le ministre a entendu les professionnels sur la publication des taux de réussite. Celle-ci est abandonnée, le ministre convenant que ce taux n'est pas un critère de sélection suffisamment fiable.

 

Le ministre a assuré qu’une instruction interministérielle sera rédigée dans les prochains jours, afin de mettre un terme au travail illégal qui gangrène la profession et en mobilisant tous les services publics de contrôle. Contrairement à la note de 2016, cette nouvelle instruction co-signée par d'autres ministères insistera davantage sur la territorialité de l'agrément départemental et l'exigence du lien social qui doit exister entre l'établissement et les enseignants de la conduite qui y travaillent.

 

S'agissant de la dématérialisation du CERFA 02. Le ministre a considéré que la demande de la profession était tout à fait légitime. Il est tout à fait favorable à une démarche plus solennelle pour l'inscription des candidats à l'examen du permis de conduire.

 

Les professionnels lui ont dit qu'ils souhaitaient que les demandes de permsi de conduire puissent se faire soit par l'intermédiaire des écoles de conduite, soit sur les bornes qui équiperont les mairies pour accueillir les demandes de carte d'identié ou de passeports.

Sur ce dernier point, le ministre a déclaré avoir besoin de plus de temps pour réfléchir à la faisabilité d'un enregistrement du CERFA 02 sur les dispositifs numériques mis en place en mairie. Francis Bartholomé et Patrice Bessone ont insisté pour avoir une réponse claire dans les meilleurs délais et au plus tard ce vendredi 14 avril, le ministre s'y est engagé.

 

L'ensemble des organisations professionnelles présentes, ont décidé de surseoir à la manifestation prévue le 10 avril. Cependant, sans réponse satisfaisante du ministre de l'Intérieur, le 14 avril, les professionnels se mobiliseront et manifesteront le mardi 18 avril à Paris, Nantes, Toulouse, Marseille et Lyon.