Il ne s’agit pas de se tromper de combat : faire croire aux Français qu’un « cadeau » symbolique de quelques euros par mois va résoudre leurs inquiétudes sur leur pouvoir d’achat est une illusion.

Le marché pétrolier dépend exclusivement de facteurs extérieurs.
Une baisse modeste et provisoire n’aura que des effets conjoncturels de très court terme, tout en creusant les déficits publics. Cet engagement n’immunisera en rien les automobilistes contre une nouvelle hausse du prix du pétrole.

De plus, le CNPA estime que la baisse temporaire de la fiscalité sur les carburants ainsi que celle sur les prix de certains opérateurs pétroliers, ou d’annonce de vente à prix coûtants, ne répondent pas au problème structurel des prix élevés du gazole et des Sans-Plomb.

Le CNPA rappelle par ailleurs que la marge des stations traditionnelles est d’environ 1 centime par litre et qu’elles ne pourront appliquer la baisse des prix que si leurs fournisseurs font de même sur leurs factures de vente.

De plus, si certains opérateurs peuvent pratiquer des prix coûtants car les frais inhérents à leurs ventes sont supportés par l’ensemble de milliers de produits dans leurs magasins, les stations-service traditionnelles sont dans l’incapacité de le faire puisqu’il s’agit de leur activité principale, outre la faiblesse de leur marge.

Ainsi, le CNPA craint l’accélération des fermetures de points de vente accentuant la désertification des zones rurales et périurbaines, en soulignant que depuis la liberté des prix des carburants en 1985, 26 000 stations ont disparu ainsi que 100 000 emplois.

Le CNPA demande, comme il le propose depuis plusieurs mois, une Table Ronde sur la fiscalité pétrolière, assortie d’une réflexion approfondie sur l’aval pétrolier, à associer à une vision sur la mobilité du futur, avec l’ensemble des intervenants sur le marché.


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