Alors que plus de 2 000 internautes ont déjà visité le blog de campagne du CNPA, la question est lancée : quel serait le meilleur Président de la République pour défendre et valoriser les TPE / PME de la distribution et des services de l'automobile ?

J-5 avant le premier tour.

Pour éclairer les professionnels de l’automobile dans leur choix, le CNPA ouvre un sondage et publie sur son blog l’intégralité des réponses apportées par les candidats. Morceaux choisis sur les 5 grands thèmes que le CNPA a versés au débat:

Une filière automobile française durable et performante

Nicolas Sarkozy (UMP) prend un nouvel engagement : « Pour les cinq ans à venir, la qualité et l’excellence des services automobiles devront être réinscrits au cœur de notre offre automobile nationale », à travers un « Pacte automobile de seconde génération ». Le candidat insiste aussi sur la nécessité de « mettre fin aux pratiques abusives des constructeurs français et étrangers vis-à-vis des distributeurs. »
François Hollande (PS) voit dans les aides mises en place pendant la crise une « prime à la production délocalisée », par la vente de voitures de faible cylindrée, « segment sur lequel les constructeurs étrangers sont très présents. » Il souhaite « examiner la composante « distribution et services », afin de développer l’activité et l’emploi, » par le biais de « l’amélioration des conditions de garantie » et « la mise en place de filières complètes de recyclage. »
François Bayrou (MoDem) préconise que « La filière automobile et notamment la branche distribution et services doit se doter d’une forte compétitivité hors prix. Nous devons pour cela encourager l’innovation et la recherche mais aussi améliorer la formation à ces métiers qui assurent la présence de la filière automobile et des circuits de distribution sur l’ensemble du territoire. »
Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) dénonce  des dispositifs d’auto-entreprenariat, facteurs de « précarité ».
Eva Joly (Europe Ecologie – les Verts) plaide pour « la reconversion d’une partie de l’industrie automobile vers les emplois, plus nombreux, générés par les modes de déplacement alternatifs. (…) A l’expérience, ces services trouvent rapidement leur équilibre économique, et génèrent davantage d’emplois non-délocalisables que la construction automobile elle-même. »

Un environnement réglementaire et législatif stable

Nicolas Sarkozy s’engage à « éviter toute dérive de la fiscalité directe locale. » Et « le barème du bonus-malus doit devenir prévisible sur au moins trois ans. » Le Président sortant se déclare enfin favorable à la création d’un comité, associant le CNPA, pour réfléchir à un label « Qualité+ » pour les professionnels.
François Hollande souhaite mettre en place « un test PME » permettant « d’évaluer les effets de la production législative sur les TPE/PME, et d’ajuster les cadres réglementaires en fonction de la taille des PME ».
François Bayrou évoque les « règles fiscales sur les véhicules de société, elles doivent évidemment ne pas avoir pour effet de freiner artificiellement le renouvellement des flottes des TPE et PME ».

Des emplois pérennes et des métiers attractifs

Nicolas Sarkozy se prononce pour l’élaboration d’un « programme national de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans l’automobile » en association avec les branches professionnelles et les organismes de formation. Il confirme que « l’Etat renouvellera et modernisera, au côté du CNPA, le dispositif « Compétences-Emplois » pour le rendre encore plus efficace. »
François Hollande souhaite développer, au niveau des Régions, « de véritables clusters automobiles qui favorisent la compétitivité des entreprises et des territoires. » Concernant le dispositif « Compétences-Emplois » « si les entreprises le souhaitent, il sera prorogé. »
François Bayrou souhaite « davantage valoriser les métiers de l’automobile » par « des campagnes à l’école et dans l’enseignement secondaire. » Et reconduire le dispositif « Compétences-Emplois » « si la crise perdure en fin d’année. »
Jean-Luc Mélenchon pense qu’il est « nécessaire de donner au dispositif « Compétences-Emplois » une nouvelle dimension » au regard de « la remise en cause des logiques économiques dominantes actuelles. » En ce qui concerne l’attractivité, il précise : « Nous préférons pour votre secteur définir les priorités permettant de développer et encourager les nouveaux métiers de la mobilité ».
Marine Le Pen (Front national) déclare que « l’emploi sera pérennisé et développé par le protectionnisme intelligent. » Pour la candidate FN, cette politique rendra naturellement les métiers de l’automobile plus attractifs, « parce qu’ils seront à la fois protégés et mieux payés. »

Des moyens de transport complémentaires

François Hollande juge également « qu’il est temps de substituer à la concurrence des modes -voiture contre transports collectifs - (…) une politique de complémentarité des modes. » Une évolution qui passe par « un nouvel acte de décentralisation : la compétence transports doit être élargie à l’intégralité de la mobilité et le rôle des régions doit être renforcé. »
Nicolas Sarkozy a pour « ambition d’accompagner l’essor en France du véhicule électrique, » avec un maintien du bonus et un objectif de 40 000 points de recharge en 2017, et ce en associant le CNPA à sa démarche.
Jean-Luc Mélenchon est plus réservé sur la voiture électrique. Il considère qu’elle ne règlera pas la question de la fin des énergies carbonées. Il envisage, en revanche, « le redéploiement du réseau ferroviaire sur le territoire (…) Car concernant la mobilité, il ne s’agit pas seulement de polluer un peu moins. »
Marine Le Pen déclare que «  les moyens de transport sont complémentaires. Dans les zones urbaines, les transports collectifs, y compris les taxis, sont souvent le meilleur moyen de déplacement. En revanche, dans les zones rurales ou semi urbaines, l’automobile permet quasiment seule de circuler librement. (…) Les pouvoirs publics doivent tenir compte de cette situation. »
Eva Joly plaide pour la poursuite de la recherche pour « des véhicules à faible consommation : 2 à 3 litres aux 100 km », et ne souhaite pas pérenniser les aides aux agro carburants actuels. Elle envisage en revanche la création d’ « agences de mobilité » pour encourager la « mobilité durable ».
Nicolas Dupont-Aignan propose la mise en place d’« Etats Généraux de l’Avenir Energétique ».

Des professionnels impliqués dans la sécurité routière

Nicolas Sarkozy juge l’étude d’une campagne de communication avec le CNPA « une excellente idée, que je soutiendrai avec enthousiasme. »
François Hollande souhaite « passer un contrat de responsabilité avec les Françaises et les Français, qui doivent se reconnaître dans le politique de sécurité routière. »
Pour François Bayrou, « Non seulement « la prévention va de pair avec l’éducation, » mais « dans cette politique de prévention, la mission des auto-écoles est déterminante. »
L’action d’Eva Joly en faveur de la sécurité routière repose sur trois piliers : le comportement des usagers et spécialement l’alcool, les infrastructures « pour ne pas générer des augmentations de vitesse » et les véhicules, « tout particulièrement sur leur entretien, leur contrôle… »
Nicolas Dupont-Aignan est contre « la logique rétributive qui détermine aujourd’hui l’implantation des radars. » Mais pour « un durcissement de la législation pour les véritables chauffards. » Il est aussi favorable à « une meilleure formation à l’anticipation des risques et à un renforcement du contrôle technique ».


Consultez l’intégralité des réponses sur le blog du commerce et des services de l’automobile :  www.avenir-automobile.fr



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